macdo

macdo

SOMMAIRE

 Introduction


I - La consommation alimentaire des français

1. Situation actuelle/ancienne, pratiques/habitudes alimentaires
2. Disparités économiques et sociales de l’alimentation
3. Médiatisation


II- L’Amérique, une influence pour la consommation alimentaire

1. Les Etats-Unis, puissance agricole importante
2. Américanisation en France : les fast-foods
3. Des pratiques alimentaires néfastes pour la santé


III - Réactions des français

1. Messages sanitaires dans les publicités par l’Etat
2. Produits bios
3. Les régimes américains


Conclusion

Introduction

De 1950 à aujourd’hui, la consommation alimentaire des français ne cesse d’évoluer. En effet, celle-ci est influencée par de nombreux facteurs de la société et notamment l’américanisation qui a permit aux pratiques américaines de se développer dans le monde entier : ce phénomène est appelé « The American Way of Life ».
Les habitudes alimentaires sont confrontées au mode de vie : ainsi, l’alimentation s’est adaptée au rythme des individus qui recherchent rapidité et simplicité. L’évolution dans le monde des fast-foods, nés aux Etats-Unis, illustre bien les changements des pratiques alimentaires : ils entrainent la consommation des aliments néfastes pour la santé.
L’alimentation des français est donc influencée par différents domaines, et notamment avec la médiatisation des produits alimentaires qui incite à la consommation : l’image de la nourriture est omniprésente et l’homme ne peut y échapper.  
Cependant, de nouvelles méthodes sont mises en place dans le but de garantir une alimentation équilibrée à l’aide de produits naturels et biologiques, ou encore pour lutter contre l’obésité et vivre dans un corps sain.
Afin de montrer l’évolution des pratiques alimentaires en France, il s’agira de se demander  en quoi la consommation alimentaire française est-elle influencée par les Etats-Unis, c’est pourquoi nous verrons d’abord la consommation alimentaire des Français et leurs habitudes, puis l’influence qu’exercent les Etats-Unis sur ces pratiques alimentaires, et enfin les réactions des français suite à ces changements.

I- La consommation alimentaire des français

La consommation alimentaire française évolue constamment : elle possède de multiples facettes, et la situation actuelle et ancienne diffère fortement. La consommation alimentaire des français est forgée, influencée par le pays lui même, mais aussi par les médias.

1. Situation actuelle/ancienne, pratiques/habitudes alimentaires
La France est gagnée par la "malbouffe". De 1950 à nos jours, les habitudes alimentaires ont considérablement changé ; des repas trop salés qui incitent à manger toujours plus salé, et on retrouve les sucres dans la consommation des sodas, crèmes glacés, desserts sucrés ou des produits contenants des sucres simples. Le grignotage, devant la TV par exemple, est aussi une habitude alimentaire néfaste pour la santé car il coupe la faim pour les aliments. De nos jours les repas traditionnels en famille sont en baisse.
L’alimentation riche en graisses et en aliments à forte densité énergétique, centrée autour d'aliments d'origine animale, a remplacé l'alimentation traditionnelle principalement basée sur des aliments d'origine végétale. Cette nouvelle alimentation a des conséquences sur la santé ; Le cancer, les maladies cardio-vasculaires, et le diabète sont les premières causes de mortalité en Europe. 


    Quelques chiffres en France





En France, l'obésité touche en grande partie les enfants âgés entre 6 et 16 ans. Cette augmentation spectaculaire des bouleversements alimentaires, suggère le rôle de facteurs environnementaux, parmi lesquels l’activité physique, et celui du niveau socio-économique. Selon des études menées par l'INCA, le surpoids est moins fréquent chez les enfants de niveau socio-économique élevé
En cette période de croissance, les besoins nutritionnels des adolescents sont importants et variés. De plus, ils doivent apprendre à manger équilibré. C'est là que rentrent en compte les publicités alimentaires car ils influencent sur le comportement alimentaire de l'enfant. Ces derniers sont en effet soumis à une pression importante : en moyenne un enfant de 6-12 ans passe deux heures par jour devant la télévision, 70% des publicités pour les enfants sont des publicités pour des produits alimentaires et 70% d’entre elles concernent des produits sucrés ou des bonbons. 
Aujourd'hui notre consommation alimentaire est marquée par de nouvelles tendances, liées à un rythme de vie de plus en plus soutenu. L'accélération du rythme professionnel prend sur le temps consacré à la préparation des repas d'où l'essor de la restauration rapide, des plats préparés et à emporter. 



2. Disparités économiques et sociales de l’alimentation
L'alimentation demeure aujourd'hui l'un des premiers postes de dépenses des ménages. En effet, selon l'Insee les dépenses alimentaires devancent les dépenses liées au logement et aux transports. Actuellement, plus les ménages sont pauvres plus la part de leur budget consacrée à l'alimentation est élevée. Toujours selon des études de l'Insee les agriculteurs et les retraités sont ceux qui consacrent la part la plus importante de leur budget à l'alimentation. Les personnes les plus riches vont de nos jours plus fréquemment se nourrir à l'extérieur que les personnes plus pauvres. On constate ainsi que plus le niveau d'étude est bas plus le budget consacré à l'alimentation est conséquent. L'autoconsommation reste de nos jours relativement limitée. La structure alimentaire varie assez peu selon le niveau de vie. Ainsi, les viandes occupent la première place dans le budget alimentaire des ménages (21 %) de la dépense alimentaire totale), les produits céréaliers la deuxième (14,8 %) et les produits laitiers la troisième (13.1%). Entre catégories socioprofessionnelles, les écarts sont en général plus accentués. Les cadres par exemple, consacrent une part de leur budget alimentaire aux produits de la mer, aux fruits et aux boissons alcoolisées très supérieure à celle qu’y consacrent les ouvriers. Les personnes les plus riches consomment davantage en quantité à domicile que les autres. Les écarts de consommation se traduisent par des inégalités de valeurs nutritionnelles.



3. Médiatisation

a) Les publicités alimentaires
Le but de la publicité médias est de transmettre des messages aux consommateurs afin de les informer et les amener à acheter leurs produits, par le biais des médias de masse comme la presse, la télévision, la radio, les affichages et le cinéma. 
La publicité a 2 intérêts principaux pour la consommation : elle contribue à la prévente des produit et facilite le travail de la force de vente.
La presse et la télévision représentent à elles seules 86% des investissements publicitaires en 1998. Les recettes publicitaires aux Etats-Unis sont importantes par rapport à l'Europe : l'industrie de la publicité aux Etats-Unis a un poids énorme. Les recettes publicitaires représentent 1,59% du PNB.




La télévision : 
Le message publicitaire est présenté sous forme de court métrage et est appelé un spot publicitaire.
Un spot peut coûter jusqu'à 100 000 euros et dure environ 30 secondes au début de la campagne, et il est généralement synthétisé en 15 ou 20 secondes. Le message est composé de la présentation du produit, de ses avantages, d’une situation (comme un manque) et les effets du produit de la démonstration, ... avec pour finir un "pack-shot" ou plan visuel final du produit. 
Il a pour but d’influencer la mémorisation du produit et permettre une reconnaissance rapide du produit en point de vente. L’utilisation du "jingle" est aussi fréquente pour faire mémoriser le produit : il crée une identité sonore au produit.
Le spot joue souvent sur l’humour ou la personnalisation en utilisant une personnalité célèbre.

La presse :

On retrouve régulièrement dans la presse ou des affiches dans la rue des publicités alimentaires pour la promo des aliments, visant à attirer les lecteurs à la consommation. 

Les grandes enseignes comme les hypermarchés envoient régulièrement directement aux familles des prospectus afin de présenter leurs produits, influençant ainsi les consommateurs à l’achat des aliments.


Mais, les publicités alimentaires, comme par exemple celles de Mac Donald’s, sont généralement mensongères. En effet, on va chercher à embellir le produit afin de donner envie aux consommateurs : il va ainsi paraître parfait aux yeux du consommateur qui en ressentira immédiatement le désir.




b) Les Labels : une autre façon d'influencer à la consommation

Bien manger c'est important, encore faut-il savoir si ce qui est dans nos assiettes est bon ou non. C'est pourquoi le ministère de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche met en place une politique en matière de valorisation des produits agricoles et alimentaires. L'institution national de l'origine et de la qualité est chargé d'appliquer cette politique en accompagnant les producteurs dans leurs démarches pour l'obtention d'un signe officiel de l'origine et de la qualité : les labels.

·       Le Label Rouge atteste qu’un produit (les denrées alimentaires (dont les produits de la mer) et les produits agricoles non alimentaires et non transformés) possède un ensemble de caractéristiques spécifiques établissant un niveau de qualité supérieure à celle d’un produit courant similaire.



·       Les Saveurs de l'année ont pour but de tester les produits pour élire ceux qui méritent d'être « reconnu Saveur de l'Année ». Pour cela, ils font appel à des consommateurs qui choisissent en fonction de leurs habitudes et leurs fréquences de consommation. Il est en effet indispensable qu’ils soient consommateurs du type de produit à juger pour que leur avis ait un sens.  Les produits à tester sont naturellement présentés de manière anonyme, afin que les consommateurs ne puissent pas en deviner le fabricant ni la marque, et être influencés par leur notoriété.


Les Labels sont signes de qualité, ils informent et donc influencent les consommateurs sur les produits.

Aux États-Unis, il existe le « National Organic Program ». Cet organisme contrôle l'alimentation issue de l'agriculture biologique respectant certaines méthodes et attribue le label « USDA Organic »
La législation fédérale des États-Unis définit trois niveaux concernant l'agriculture biologique :






logo label "USDA ORGANIC"


II- L’Amérique, une influence pour la consommation alimentaire

La consommation alimentaire française se voit très fortement influencée par des pratiques venant de pays extérieurs, comme notamment les Etats-Unis qui constituent une source d'inspirations alimentaires pour de nombreux pays. En effet, grande puissance mondiale depuis les guerres, les USA ont su développer leurs modes de vie dans le monde entier, notamment avec la restauration rapide qui représente une influence énorme, mais aussi avec ses différentes pratiques alimentaires.

1. Les Etats-Unis, puissance agricole importante


Suite aux deux grandes guerres mondiales qui ont affaibli le monde et particulièrement l'Europe, les Etats-Unis deviennent la première puissance économique mondiale dès 1914 et le premier créancier planétaire. Dès lors, le dollar est choisi comme monnaie de référence du Fonds monétaire international et des échanges commerciaux qui se développent.

L’agriculture américaine est une agriculture puissante, diversifiée et fortement exportatrice. L'agriculture américaine domine le monde par le volume et la diversité de ses productions.

Les Etats-Unis fixent le prix des denrées échangées. L'agriculture américaine est appuyée, soutenue par d'importantes multinationales. Ces industries contribuent à la diffusion du modèle américain.

L'agriculture américaine est soumise aux aléas naturels : inondations, typhons, tornades..

Le gouvernement américain subventionne fortement les agriculteurs du pays. Ainsi, près de 40 % des agriculteurs américains bénéficient d’aides directes. Ces aides permettent aux agriculteurs d'être plus compétitifs en compensant d’éventuelles ventes déficitaires. Le marché intérieur américain représente un débouché très important pour les agriculteurs du pays : on compte près de 300 millions d'américains disposant d'un pouvoir d'achat plutôt élevé. L'agriculture américaine est axée sur l'utilisation d'un matériel hautement technologique. 


La puissance agricole américaine peut cependant être contestée. En effet, l'agriculture est aux Etats-Unis la branche d'activité où la distribution des revenus est la plus inégale. De plus, les agriculteurs sont fortement dépendants du système agro-alimentaire américain et doivent sans cesse investir, quitte à aggraver leur situation financière. La politique de subventions agricoles des Etats-Unis est considérée comme déloyale par certains, dont les pays émergents.

Couverture du magazine Time, titrant "Le monde et son ami"
mai 1950 : La marque Coca-Cola (fondée en 1887) devient un
véritable symbole de l'American Way of Life

2. Américanisation en France : les fast-foods

a) Fast-food : definition

A fast food is a quickly  service system making people saving time when they want to pick up their meal or to eat it on spot. The sold products are only sandwishes like hamburgers or cheeseburgers with lower prices than in a traditional restaurant. You can forget everything that can be eaten with a knife, spoon or a fork ! Dishes and glassware are replaced by paper cups, paper bags and paper plates. For example a typical menu is an hamburger with french fries and a soda.

The food preparation is divided into separate tasks performed by different workers. To fill a typical order, each worker has a special task. There are different steps to elaborate the menu like grilling the hamburger, dressing and wrapping it, then setting the beverage and cooking the french fries. The person who works at the counter has to be careful and has to make everything to satisfy the customer.

Famous brands of fast-food

b) Fast food and the American society

According to an American author, Eric Schlosser, and his book Fast Food Nation : The dark Side of The All American Meal fast food have infiltrated American society for the last three decades. Fast food is now served at every corner of the nation : we can find it in restaurants and drive throughts, at stadiums, airports, zoos, high schools, elementary schlools and universities, on cruise ships, trains, shopping centers, gas stations or hospital cafeterias. Americans spend more money on fast food than on other activities (movies, books, education, hobbies, etc.)

Nowadays, the fast food industry has helped to transform not only the American diet but also the American landscape, economy, workforce and popular culture. Fast food and its consequences have become inescapable.


c) Junk Food

Junk food is an informal term applied to some foods which are perceived to have no nutritional value and which also have ingredients considered unhealthy when regulary eaten, or to those considered unhealthy to consume at all. The term was coined by Mickael Jacobson, director of the Center of Science in the Public Interest in 1972.

Junk food is unhealthy because it has no nutritional value : it is bad and too fat as it contains to many calories, too much salt and sugar. We can find this food in fast-food restaurants such as McDonald’s or Burger King. Junk food is usually called « Industrial food » because it isn’t home-made.

A hamburger is a sandwich consisting of a cooked ground meat patty, usually beef, placed in a sliced bun or between pieces of bread or toast. Hamburgers are often served with various condiments, such as ketchup, mustard, mayonnaise, dressing, etc. as well a letuce, tomato, onion, pickles and cheese.

a typical menu

d) McDonald’s story

McDonald's is the largest chain of hamburger fast food restaurants in the world, serving in 119 countries around 64 million customers daily. It was created by Dick and Mac McDonald in 1940. At the beginning, it was a barbecue restaurant in California, and it became a hamburger stand in 1948 which sold very cheaper hamburgers, potato chips, soft drinks, milk, coffee, ... and it was very useful for drivers to get food very quickly.
In 1955, the businessman Ray Kroc joined the company as a franchise agent. Then, he purchased the chain from the McDonald brothers and he oversaw its worldwide growth.



A propos de McDonal’s en France

McDonald's, implanté en France depuis 1979, compte aujourd'hui 1 134 restaurants dont 276 franchises répartis dans 840 communes. Plus d'un million de consommateurs français par jour mangent dans un restaurant McDonald's, ce qui représente 450 millions clients par an.

Mais McDonald’s va tenter d’assainir son image et ainsi de rendre ses menus plus sains, notamment avec le lancement du menu salade en 2004, et ensuite les fruits frais, les eaux minérales, etc. Ils vont également commencer à afficher le nombre de calories par menu afin d’avertir les clients.
McDonald’s sait comment attirer les enfants notamment avec les aires de jeux situées dans leurs restaurants, les jouet dans les menus pour les enfants, les « Happy meal », le fameux clown représentatif de la chaîne : Ronald McDonald, etc.















e)    Consequences

Super size me is a perfect example to show the consequences of junk food :

Super Size Me is a documentary film released in 2004 directed by and starring Morgan Spurlock, an American documentary filmmaker, humorist, television producer, screenwriter, and journalist.
This movie presents the obesity in the USA and how important it is there. It deals with a man, Morgan Spurlock, who wants to realize an experience with fast foods: he eats every day in a fast food, Mc Donald’s, during one month in order to explore the consequences on his health.
To realize this experience, he has to make medical examinations before starting. His goal is to eat 3 times a time in Mc Donald’s during 1 month, without practising any exercice.
After one month, Morgan finally took 11 kg because of the fast food.






3. Des pratiques alimentaires néfastes pour la santé




Modification génétique



Qu’est ce qu’un OGM ?

Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un organisme vivant dont le patrimoine génétique a été modifié par l'Homme. La première plante génétiquement modifiée a été créée en 1984. La modification génétique diffère de la reproduction de la plante traditionnelle parce qu’elle permet aux gènes d’une espèces d’être intégrés dans une autre. La plupart des modifications génétiques sur les plantes consistent à prélever des gènes sur des bactéries, des virus et d’autres plantes. On peut produire des vaccins bon marché dans les plantes. Autre avantage, ces plantes modifiées peuvent pousser dans des régions arides ou à salinité élevée.





Les OGM sont autorisés à la commercialisation aux Etats-Unis depuis 1996 et occupent aujourd'hui une place importante dans l'agriculture américaine. En 2008, elles se sont étendues sur 62,5 millions d'hectares, soit la moitié de la superficie mondiale consacrée aux OGM. Cette année-là, 92% du soja, 86% du coton et 80% du maïs américains étaient transgéniques et ces variétés ont occupé le tiers de la surface agricole du pays.

Pourquoi un tel succès ? 
Différents facteurs justifient l'expansion rapide des biotechnologies. Il règne aux États-Unis une foi forte dans le progrès, le business, l'innovation, et en tout cas un niveau de confiance dans la science et la technologie globalement plus élevé qu'en Europe. De nombreuses compagnies de biotechnologie américaines, investissent de grosses sommes dans la recherche sur les aliments transgéniques, et elles veulent s’assurer qu’elles retireront un bénéfice financier de leur investissement en contrôlant l’accès aux gènes et aux plantes transgéniques.
Mais cette nouvelle « révolution verte » pour les uns, menace sur la sécurité alimentaire mondiale pour les autres, les organismes génétiquement modifiés (OGM) font débat dans l’agriculture mondiale aujourd’hui. En effet, on rencontre de nombreux inconvénients :
·       La recherche ne s’oriente pas en priorité vers les besoins des pauvres
· Les agriculteurs deviendront tributaires des compagnies de biotechnologie pour l’approvisionnement en graines OGM coûteuses
·     Les gènes modifiés pourraient « s’échapper » et les plantes transgéniques pousser dans des endroits non souhaités
·  Les OGM cultivés dans le monde développé pourraient se substituer aux plantes traditionnellement importées des pays en voie de développement.

Carte : Les principaux producteurs d'OGM dans le monde en 2010 


Depuis la carte, on constate que les plus gros producteurs d'OGM sont les Etats-Unis avec 66,8 millions d’hectares consacrés aux OGM. Suivis du Brésil, de l'Argentine, de l'Inde, du Canada, de la Chine, du Paraguay, du Pakistan, de l'Afrique du Sud et de l'Uruguay.

S’agissant de la France, il faut bien distinguer la culture commerciale et la culture expérimentale. Depuis le moratoire de février 2008, la France a interdit la culture du maïs MON810 résistant aux insectes ravageurs, seule plante biotechnologique autorisée à la culture à des fins commerciales dans l’Union européenne.
La France (et l’Europe) fut l’un des berceaux des biotechnologies végétales. Il est important qu’elle puisse soutenir et protéger ses capacités d’innovation et de développement dans ce domaine afin de répondre aux besoins d’une agriculture française, qui doit rester parmi les premières du monde. L’enjeu est de deux ordres : compétitivité et qualité des productions agricole et agro-alimentaires

      Surproduction/Agriculture de masse

La surproduction se traduit par une production excessive d'un produit ou d'une série de produits par rapport aux besoins. Une surproduction est fréquemment accompagnée d'une baisse des prix. La surproduction ne concerne actuellement pas tous les pays du monde : les pays riches sont très majoritairement touchés. Les autres pays du globe ne peuvent financer une production alimentaire suffisante pour leurs propres habitants. Actuellement, les pays industrialisés gaspillent près de 40 % des ressources alimentaires disponibles. Par opposition plus d'un milliard de personnes dans le monde sont sous-alimentées.

Les pays industrialisés tentent de réagir. Ainsi, la notion de développement durable apparaît depuis quelques années. 

   Produits transformés

De nos jours, près de 80 % des aliments que nous consommons sont des produits transformés. On considère qu’un produit est transformé à partir du moment où il subit une transformation de son état brut, son état naturel. Les produits transformés sont actuellement omniprésents dans l'alimentation des français (charcuteries, gâteaux, pizzas, quiches..) Ces transformations rendent les produits plus faciles à stocker et à transporter, et dès lors à conserver. Après transformation, les produits disposent d'une durée de vie plus longue et d'un mode de préparation plus simple et plus rapide. La plupart des aliments transformés sont très riches en matières grasses, en sucre et en sel. De plus, un grand nombre de produits transformés contiennent des additifs alimentaires, dont on ignore aujourd'hui l’impact réel sur notre santé.

Grignotage

Le grignotage peut se définir par l’absorption plus ou moins régulière d’aliments en dehors des repas, par petites quantités fractionnées. Les aliments grignotés sont le plus souvent gras, sucrés et salés (barres chocolatées, biscuits, chips..). Les raisons du grignotage sont multiples : lutter contre le stress ou la fatigue ou simplement la gourmandise. Le grignotage n'est pas sans incidence pour la santé : les professionnels de santé s'inquiètent du rôle qu'il aurait dans l'apparition du surpoids et de l'obésité.




III- Réactions des français

Le monde, et notamment le gouvernement français tente de réagir afin de contrer les nombreux points négatifs qui existent depuis longtemps suite aux développement de certaines pratiques qui apparaissent de jours et jours, à l'aide de différentes méthodes plus ou moins efficaces.


1. Messages sanitaires dans les publicités par l’Etat

La loi du 9 août 2004 prévoit que les annonceurs devraient au choix, apposer une mention sanitaire sur leur publicité, ou verser à l'administration fiscale une contribution de 1,5 % sur les sommes nettes investies dans leur campagne.
Cette loi est appliqué depuis le 25 février 2007 : les publicités sur les produits alimentaires sont obligées de porter des messages de santé publique. Elle vise tous les supports : toute publicité, qu'elle soit télévisée, écrite, sur Internet ou même à la radio, est donc associée à l'un de ces messages.

Les messages qui apparaissent essentiellement sont :
- "Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour"
- "Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière"
·       "Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé"
·       "Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas"

Dépliant INPES "Bouger, c'est la santé"

Campagne manger bouger



2.  Produits bios

     La nourriture « biologique »

L'alimentation biologique est un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur depuis quelques années. En effet, la demande des consommateurs pour les produits biologiques dans le monde industrialisé est en constante expansion. L'agriculture biologique se base sur un idéal écologique et repose sur des méthodes telles que la rotation des cultures et le compostage. Pour atteindre ces objectifs, les agriculteurs biologiques doivent respecter des cahiers des charges et des règlements qui excluent notamment l'usage d'engrais chimiques et de pesticides de synthèse, ainsi que d'organismes génétiquement modifiés.
Le mode de distribution des produits biologiques varie selon les pays. Aux Etats-Unis, de nombreux agriculteurs vendent leurs produits directement aux consommateurs. La vente des produits biologiques est également plus importante dans les magasins d'aliments naturels que dans les supermarchés traditionnels. La grande majorité (environ 75 %) des aliments biologiques au Royaume-Uni sont écoulés dans des supermarchés tandis que chez les Allemands la plupart sont vendus dans des magasins diététiques ou d'autres établissements spécialisés.
Paradoxalement une grande partie des produits biologiques qui apparaissent aujourd'hui dans nos supermarchés ont été importés. Toute la faune et la flore bénéficient de nos jours des bienfaits de l'agriculture biologique. L'agriculture biologique préserve donc la biodiversité.
Cependant, l'agriculture biologique nécessite aujourd'hui un espace gigantesque. Elle ne pourrait ainsi en aucun répondre à la consommation alimentaire de l'ensemble de la planète. De plus, les aliments issus d'une agriculture biologique sont plus onéreux (de 30 à 50 %). Ces prix conséquents résultent d'un coût de production élevé . Les produits biologiques ne sont donc pas à la portée de toutes les bourses. Depuis le début des années 1990, les produits issus de l’agriculture biologique sont commercialisés sous différents labels.

Les fast-food biologiques

Depuis les années 2000, un nouveau type de fast-foods se développe. Surfant sur la vague de l'agriculture biologique, du développement durable et du commerce équitable les fast-food biologiques proposent une alimentation plus saine et bien plus équilibrée que celle des fast-foods traditionnels. Les fast-food biologiques s'adressent essentiellement à une clientèle active, urbaine et plutôt aisée. Les produits présentés sont relativement onéreux (près du double d'un menu Mac Donald's). Les produits locaux sont privilégiés et le choix des produits est important et diversifié. Pour l'instant, le marché des fast-foods biologiques est plutôt restreint : Exki, Cojean et Berts en sont les acteurs principaux. Cependant, l'insuffisance de la production pourrait rapidement freiner l'essor des fast-foods biologiques.
De son côté Mac Donald’s, qui reste attentif à l’évolution du marché, pourrait lui aussi créer sa propre filière d’approvisionnement en produits biologiques.



3. Les régimes américains

L'obésité est un réel problème aux États-Unis : une personne sur 3 est obèse ou en surpoids.
C'est pourquoi les régimes ont une place importante dans la société américaine, même si la malnutrition règne toujours.

Les régimes touchent les affiches publicitaires, la télévision, les célébrités,etc ... Ils sont très médiatisés, allant jusqu'à même créer des émissions TV qui suivent 24h sur 24 des américains obèses qui souhaitent perdre du poids comme The Biggest Loser (Le Plus Grand Perdant) : le but du programme est de permettre aux candidats en surcharge de se concourir pour gagner $250.000 en perdant le pourcentage le plus élevé de leur poids corporel de début de programme. Ce genre d'émission aux États-Unis a un succès fou, à tel point que d'autres pays ont diffusé ou ont repris l'idée de ce programme : on rentre dans l'américanisation.


Un autre grand succès notamment en France, le régime Weight Watcher :
Weight Watchers a été créée par une américaine, madame Jean NIDETCH. La réussite est rapidement évidente et peu à peu d'autres groupes se créent : en 1963, Weight Watchers devient une société. La première réunion française s'est tenue en 1973. Aujourd’hui, près de 1 500 réunions accueillent entre 35 000 et 45 000 personnes chaque semaine dans 650 centres à travers la France.


Aujourd'hui, on peut dire que la France est influencée non seulement par les fast-food ou d'autres produits alimentaires américains mais aussi par ses nouveaux régimes dits « révolutionnaires ».