2. Disparités économiques et sociales de l’alimentation
L'alimentation demeure aujourd'hui l'un des premiers postes de dépenses des ménages. En effet, selon l'Insee les dépenses alimentaires devancent les dépenses liées au logement et aux transports. Actuellement, plus les ménages sont pauvres plus la part de leur budget consacrée à l'alimentation est élevée. Toujours selon des études de l'Insee les agriculteurs et les retraités sont ceux qui consacrent la part la plus importante de leur budget à l'alimentation. Les personnes les plus riches vont de nos jours plus fréquemment se nourrir à l'extérieur que les personnes plus pauvres. On constate ainsi que plus le niveau d'étude est bas plus le budget consacré à l'alimentation est conséquent. L'autoconsommation reste de nos jours relativement limitée. La structure alimentaire varie assez peu selon le niveau de vie. Ainsi, les viandes occupent la première place dans le budget alimentaire des ménages (21 %) de la dépense alimentaire totale), les produits céréaliers la deuxième (14,8 %) et les produits laitiers la troisième (13.1%). Entre catégories socioprofessionnelles, les écarts sont en général plus accentués. Les cadres par exemple, consacrent une part de leur budget alimentaire aux produits de la mer, aux fruits et aux boissons alcoolisées très supérieure à celle qu’y consacrent les ouvriers. Les personnes les plus riches consomment davantage en quantité à domicile que les autres. Les écarts de consommation se traduisent par des inégalités de valeurs nutritionnelles.