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SOMMAIRE

 Introduction


I - La consommation alimentaire des français

1. Situation actuelle/ancienne, pratiques/habitudes alimentaires
2. Disparités économiques et sociales de l’alimentation
3. Médiatisation


II- L’Amérique, une influence pour la consommation alimentaire

1. Les Etats-Unis, puissance agricole importante
2. Américanisation en France : les fast-foods
3. Des pratiques alimentaires néfastes pour la santé


III - Réactions des français

1. Messages sanitaires dans les publicités par l’Etat
2. Produits bios
3. Les régimes américains


Conclusion

Introduction

De 1950 à aujourd’hui, la consommation alimentaire des français ne cesse d’évoluer. En effet, celle-ci est influencée par de nombreux facteurs de la société et notamment l’américanisation qui a permit aux pratiques américaines de se développer dans le monde entier : ce phénomène est appelé « The American Way of Life ».
Les habitudes alimentaires sont confrontées au mode de vie : ainsi, l’alimentation s’est adaptée au rythme des individus qui recherchent rapidité et simplicité. L’évolution dans le monde des fast-foods, nés aux Etats-Unis, illustre bien les changements des pratiques alimentaires : ils entrainent la consommation des aliments néfastes pour la santé.
L’alimentation des français est donc influencée par différents domaines, et notamment avec la médiatisation des produits alimentaires qui incite à la consommation : l’image de la nourriture est omniprésente et l’homme ne peut y échapper.  
Cependant, de nouvelles méthodes sont mises en place dans le but de garantir une alimentation équilibrée à l’aide de produits naturels et biologiques, ou encore pour lutter contre l’obésité et vivre dans un corps sain.
Afin de montrer l’évolution des pratiques alimentaires en France, il s’agira de se demander  en quoi la consommation alimentaire française est-elle influencée par les Etats-Unis, c’est pourquoi nous verrons d’abord la consommation alimentaire des Français et leurs habitudes, puis l’influence qu’exercent les Etats-Unis sur ces pratiques alimentaires, et enfin les réactions des français suite à ces changements.

I- La consommation alimentaire des français

La consommation alimentaire française évolue constamment : elle possède de multiples facettes, et la situation actuelle et ancienne diffère fortement. La consommation alimentaire des français est forgée, influencée par le pays lui même, mais aussi par les médias.

1. Situation actuelle/ancienne, pratiques/habitudes alimentaires
La France est gagnée par la "malbouffe". De 1950 à nos jours, les habitudes alimentaires ont considérablement changé ; des repas trop salés qui incitent à manger toujours plus salé, et on retrouve les sucres dans la consommation des sodas, crèmes glacés, desserts sucrés ou des produits contenants des sucres simples. Le grignotage, devant la TV par exemple, est aussi une habitude alimentaire néfaste pour la santé car il coupe la faim pour les aliments. De nos jours les repas traditionnels en famille sont en baisse.
L’alimentation riche en graisses et en aliments à forte densité énergétique, centrée autour d'aliments d'origine animale, a remplacé l'alimentation traditionnelle principalement basée sur des aliments d'origine végétale. Cette nouvelle alimentation a des conséquences sur la santé ; Le cancer, les maladies cardio-vasculaires, et le diabète sont les premières causes de mortalité en Europe. 


    Quelques chiffres en France





En France, l'obésité touche en grande partie les enfants âgés entre 6 et 16 ans. Cette augmentation spectaculaire des bouleversements alimentaires, suggère le rôle de facteurs environnementaux, parmi lesquels l’activité physique, et celui du niveau socio-économique. Selon des études menées par l'INCA, le surpoids est moins fréquent chez les enfants de niveau socio-économique élevé
En cette période de croissance, les besoins nutritionnels des adolescents sont importants et variés. De plus, ils doivent apprendre à manger équilibré. C'est là que rentrent en compte les publicités alimentaires car ils influencent sur le comportement alimentaire de l'enfant. Ces derniers sont en effet soumis à une pression importante : en moyenne un enfant de 6-12 ans passe deux heures par jour devant la télévision, 70% des publicités pour les enfants sont des publicités pour des produits alimentaires et 70% d’entre elles concernent des produits sucrés ou des bonbons. 
Aujourd'hui notre consommation alimentaire est marquée par de nouvelles tendances, liées à un rythme de vie de plus en plus soutenu. L'accélération du rythme professionnel prend sur le temps consacré à la préparation des repas d'où l'essor de la restauration rapide, des plats préparés et à emporter. 



2. Disparités économiques et sociales de l’alimentation
L'alimentation demeure aujourd'hui l'un des premiers postes de dépenses des ménages. En effet, selon l'Insee les dépenses alimentaires devancent les dépenses liées au logement et aux transports. Actuellement, plus les ménages sont pauvres plus la part de leur budget consacrée à l'alimentation est élevée. Toujours selon des études de l'Insee les agriculteurs et les retraités sont ceux qui consacrent la part la plus importante de leur budget à l'alimentation. Les personnes les plus riches vont de nos jours plus fréquemment se nourrir à l'extérieur que les personnes plus pauvres. On constate ainsi que plus le niveau d'étude est bas plus le budget consacré à l'alimentation est conséquent. L'autoconsommation reste de nos jours relativement limitée. La structure alimentaire varie assez peu selon le niveau de vie. Ainsi, les viandes occupent la première place dans le budget alimentaire des ménages (21 %) de la dépense alimentaire totale), les produits céréaliers la deuxième (14,8 %) et les produits laitiers la troisième (13.1%). Entre catégories socioprofessionnelles, les écarts sont en général plus accentués. Les cadres par exemple, consacrent une part de leur budget alimentaire aux produits de la mer, aux fruits et aux boissons alcoolisées très supérieure à celle qu’y consacrent les ouvriers. Les personnes les plus riches consomment davantage en quantité à domicile que les autres. Les écarts de consommation se traduisent par des inégalités de valeurs nutritionnelles.



3. Médiatisation

a) Les publicités alimentaires
Le but de la publicité médias est de transmettre des messages aux consommateurs afin de les informer et les amener à acheter leurs produits, par le biais des médias de masse comme la presse, la télévision, la radio, les affichages et le cinéma. 
La publicité a 2 intérêts principaux pour la consommation : elle contribue à la prévente des produit et facilite le travail de la force de vente.
La presse et la télévision représentent à elles seules 86% des investissements publicitaires en 1998. Les recettes publicitaires aux Etats-Unis sont importantes par rapport à l'Europe : l'industrie de la publicité aux Etats-Unis a un poids énorme. Les recettes publicitaires représentent 1,59% du PNB.




La télévision : 
Le message publicitaire est présenté sous forme de court métrage et est appelé un spot publicitaire.
Un spot peut coûter jusqu'à 100 000 euros et dure environ 30 secondes au début de la campagne, et il est généralement synthétisé en 15 ou 20 secondes. Le message est composé de la présentation du produit, de ses avantages, d’une situation (comme un manque) et les effets du produit de la démonstration, ... avec pour finir un "pack-shot" ou plan visuel final du produit. 
Il a pour but d’influencer la mémorisation du produit et permettre une reconnaissance rapide du produit en point de vente. L’utilisation du "jingle" est aussi fréquente pour faire mémoriser le produit : il crée une identité sonore au produit.
Le spot joue souvent sur l’humour ou la personnalisation en utilisant une personnalité célèbre.

La presse :

On retrouve régulièrement dans la presse ou des affiches dans la rue des publicités alimentaires pour la promo des aliments, visant à attirer les lecteurs à la consommation. 

Les grandes enseignes comme les hypermarchés envoient régulièrement directement aux familles des prospectus afin de présenter leurs produits, influençant ainsi les consommateurs à l’achat des aliments.


Mais, les publicités alimentaires, comme par exemple celles de Mac Donald’s, sont généralement mensongères. En effet, on va chercher à embellir le produit afin de donner envie aux consommateurs : il va ainsi paraître parfait aux yeux du consommateur qui en ressentira immédiatement le désir.




b) Les Labels : une autre façon d'influencer à la consommation

Bien manger c'est important, encore faut-il savoir si ce qui est dans nos assiettes est bon ou non. C'est pourquoi le ministère de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche met en place une politique en matière de valorisation des produits agricoles et alimentaires. L'institution national de l'origine et de la qualité est chargé d'appliquer cette politique en accompagnant les producteurs dans leurs démarches pour l'obtention d'un signe officiel de l'origine et de la qualité : les labels.

·       Le Label Rouge atteste qu’un produit (les denrées alimentaires (dont les produits de la mer) et les produits agricoles non alimentaires et non transformés) possède un ensemble de caractéristiques spécifiques établissant un niveau de qualité supérieure à celle d’un produit courant similaire.



·       Les Saveurs de l'année ont pour but de tester les produits pour élire ceux qui méritent d'être « reconnu Saveur de l'Année ». Pour cela, ils font appel à des consommateurs qui choisissent en fonction de leurs habitudes et leurs fréquences de consommation. Il est en effet indispensable qu’ils soient consommateurs du type de produit à juger pour que leur avis ait un sens.  Les produits à tester sont naturellement présentés de manière anonyme, afin que les consommateurs ne puissent pas en deviner le fabricant ni la marque, et être influencés par leur notoriété.


Les Labels sont signes de qualité, ils informent et donc influencent les consommateurs sur les produits.

Aux États-Unis, il existe le « National Organic Program ». Cet organisme contrôle l'alimentation issue de l'agriculture biologique respectant certaines méthodes et attribue le label « USDA Organic »
La législation fédérale des États-Unis définit trois niveaux concernant l'agriculture biologique :






logo label "USDA ORGANIC"


II- L’Amérique, une influence pour la consommation alimentaire

La consommation alimentaire française se voit très fortement influencée par des pratiques venant de pays extérieurs, comme notamment les Etats-Unis qui constituent une source d'inspirations alimentaires pour de nombreux pays. En effet, grande puissance mondiale depuis les guerres, les USA ont su développer leurs modes de vie dans le monde entier, notamment avec la restauration rapide qui représente une influence énorme, mais aussi avec ses différentes pratiques alimentaires.

1. Les Etats-Unis, puissance agricole importante


Suite aux deux grandes guerres mondiales qui ont affaibli le monde et particulièrement l'Europe, les Etats-Unis deviennent la première puissance économique mondiale dès 1914 et le premier créancier planétaire. Dès lors, le dollar est choisi comme monnaie de référence du Fonds monétaire international et des échanges commerciaux qui se développent.

L’agriculture américaine est une agriculture puissante, diversifiée et fortement exportatrice. L'agriculture américaine domine le monde par le volume et la diversité de ses productions.

Les Etats-Unis fixent le prix des denrées échangées. L'agriculture américaine est appuyée, soutenue par d'importantes multinationales. Ces industries contribuent à la diffusion du modèle américain.

L'agriculture américaine est soumise aux aléas naturels : inondations, typhons, tornades..

Le gouvernement américain subventionne fortement les agriculteurs du pays. Ainsi, près de 40 % des agriculteurs américains bénéficient d’aides directes. Ces aides permettent aux agriculteurs d'être plus compétitifs en compensant d’éventuelles ventes déficitaires. Le marché intérieur américain représente un débouché très important pour les agriculteurs du pays : on compte près de 300 millions d'américains disposant d'un pouvoir d'achat plutôt élevé. L'agriculture américaine est axée sur l'utilisation d'un matériel hautement technologique. 


La puissance agricole américaine peut cependant être contestée. En effet, l'agriculture est aux Etats-Unis la branche d'activité où la distribution des revenus est la plus inégale. De plus, les agriculteurs sont fortement dépendants du système agro-alimentaire américain et doivent sans cesse investir, quitte à aggraver leur situation financière. La politique de subventions agricoles des Etats-Unis est considérée comme déloyale par certains, dont les pays émergents.

Couverture du magazine Time, titrant "Le monde et son ami"
mai 1950 : La marque Coca-Cola (fondée en 1887) devient un
véritable symbole de l'American Way of Life